Le Premier Mai 1968, les manifestations furent combatives, bien que personne ne puisse alors prévoir la suite. À Arles, on se mobilisait aussi alors contre la fermeture des Ateliers de chemin de fer.
Le mouvement étudiant servit nationalement de détonateur, après l’évacuation et la fermeture de la Sorbonne et lors de la fameuse nuit des barricades à Paris. La protestation unitaire se traduisit par une immense manifestation le 13 mai 1968 qui entraîna le monde ouvrier dans la lutte.
À partir de ce moment-là, la Bourse du Travail devint un « point névralgique » qui déborda d’activités . C’est là que l’on faisait le point sur le mouvement, que circulaient les informations, qu’on rassemblait la nourriture récupérée lors des collectes dans les campagnes : riz, pommes de terre, poulets... Il y a eu des assemblées générales tous les jours, en plus des grands meetings qui rassemblaient les grévistes au théâtre antique.
De très nombreuses entreprises étaient en grève, et les principales étaient occupées (CMP, Ateliers SNCF,…). Fait marquant aussi, des entreprises à forte main d’oeuvre féminine étaient en grève, souvent pour la première fois (Nouvelles Galeries, chemiserie MAC, teintureries,…). (sources : histoire de la Bourse du Travail d’Arles)
(Photos Charles Farine)